Après avoir relancé mon blog en cette année 2021, le bilan est le suivant : 22 critiques de livres en 8 mois soit une moyenne d'environ 3 par mois. Certains trouveront que c'est peu. Le plus dur, ce n'est pas tant de lire (activité toutefois très chronophage) mais de rédiger ensuite un article.
Je pourrais bien entendu m'en tenir à recopier bêtement la 4ème de couverture et dire simplement "J'ai adoré le livre, lisez-le". Mais, très peu pour moi. D'abord, parce que la 4ème de couverture n'est ni plus ni moins qu'un texte publicitaire pour vous donner envie. Et que parfois, il peut y avoir un léger décalage entre le résumé et l'histoire. Les couvertures avec leur code couleur (comme par exemple, le rouge et noir pour les polars) sont elles aussi très aguicheuses mais aussi quelque fois trompeuses. D'où l'intérêt de la critique. A moi, donc, d'essayer de retranscrire au plus juste mes impressions quant à l'histoire, l'ambiance, aux personnages, aux thèmes abordés, au style de l'auteur. A vous, lecteur, lectrice, ensuite de vous faire une idée, sachant que ce qui peut me plaire ne vous plaira pas forcément et vice versa, tous les goûts étant dans la nature. Mes avis sont donc subjectifs et n'engagent que moi.
Comme je le disais un peu plus haut, le plus dur est de rédiger. Non seulement il faut tenir compte du fond mais aussi de la forme. Côté fond, il faut en dire suffisamment assez pour donner envie mais pas trop au risque, notamment dans les romans policiers, de dévoiler des choses qu'on aurait pas dû (tout ça pour éviter le mot spoiler!). Il m'arrive parfois de naviguer sur des sites pour consulter des avis et malheureusement parfois je trouve que certain(e)s sont beaucoup trop bavard(e)s. Quel est l'intérêt, en effet, de raconter la moitié du livre, de faire un portrait détaillé de tous les personnages ?
Il y a aussi les articles dits "sponsorisés" c'est-à-dire que le livre a été offert par le service de presse d'une maison d'édition. J'ai remarqué que ces articles sont très souvent dithyrambiques. Même si dans la plupart des cas, les blogueurs, blogueuses, sont sincères et que leur bonne critique est justifiée, il n'en est rien parfois. J'ai, ainsi, été plutôt déçue par Ragnar Jonasson. Celui qu'on présente comme un héritier d'Agatha Christie (il a traduit ses romans alors qu'il n'avait que 17 ans) est encensé sur le net. Certes, ses livres sont faciles et plaisants à lire, dépaysants. Et cela peut convenir tout à fait à certains. Mais au niveau de l'histoire policière ça laisse vraiment à désirer. C'est bien en dessous de cette chère Agatha ! Alors, quand je lis certains avis, je me pose des questions sur leur bien-fondé. En tous les cas, si demain je recevais gratuitement un livre d'une maison d'édition, j'aurais l'honnêteté de mettre en exergue les défauts de celui-ci. Je ne me contenterai pas d'en dire du bien uniquement dans l'espoir de recevoir de nouveaux exemplaires gratuits.
Côté forme, j'aime bien, quand c'est possible, aborder l'histoire sous un autre angle afin d'offrir une critique un peu moins standardisée, un peu plus originale. Je trouve, par ailleurs, nécessaire de se renouveler dans l'écriture pour éviter les tics de langage et les sempiternels "style fluide" car il n'y a rien de pire que d'avoir l'impression de lire toujours le même genre de critique. Bref, pour proposer un contenu qualitatif, j'ai besoin de me mettre en condition : un peu de temps, de l'inspiration, un environnement calme.
Enfin, voici mon top 5 des lectures 2021 que j'ai vraiment aimées : "Je mangerai ton cœur" de Vincent Villa, "Un, deux, trois, nous irons au bois" de Gilles Milo-Vaceri, "Octobre" de Søren Sveistrup, "Au soleil redouté" de Michel Bussi et "Le bûcher de Moorea" de Patrice Guirao.
